Fêtes de Noël obligent, j'avais envie d'un joli conte à lire le soir du réveillon de Noël. La petite marchande de rêve me semblait parfait.
Le jour de ses onze ans, Malo tombe dans la Seine et disparaît derrière un hublot, au fond du fleuve, au Royaume des Ombres. Il y rencontre des drôles d'habitants : des arbres qui parlent, un chat qui fume… Il se lie surtout d'amitié avec Lili, une petite marchande de rêve qui lui présente un spectre. Malo, ce petit garçon rêveur, va vivre une incroyable aventure.
Dans la lignée de La passeuse de rêves de Lois Lowry, La petite marchande de rêves est un conte enchanteur qui ravira petit et grand. L'écriture de Maxime Fermine est poétique et le livre se lit facilement : j’ai dévoré en une nuit les 170 pages qui compose ce roman. A défaut de la magie de Noël, Maxime Fermine m’a offert une toute autre magie : celle des mots et des émotions. Le texte de l’auteur ne vous laissera pas indifférent.
« Et si le ciel était pâle, il y avait aussi des nuages vaporeux, légers comme du coton, un soleil blafard et une lune tout en diamants escortée par une pluie d’étoiles lançant dans leur sillage des gerbes d’étincelles. »
Pourtant, si la couverture m’avait fait craquer, je n’ai pas retrouvé ce coup de cœur pour les illustrations intérieures. Il faut dire que chaque dessin a été réalisé par une personne différente, dans le cadre d’un concours organisé par les éditions Michel Lafont. Il y a donc de tous les styles, pour illustrer principalement certains passages du roman, notamment les rencontres de Malo. Les dessins sont parfois simples, mais correspondent bien à l’ambiance du livre.
Les personnages, quant à eux, sont attachants et dégagent le même charme des fables de notre enfance. J’ai particulièrement aimé Lili, petite fille pleine de couleurs qui capture les rêves des défunts pour les vendre. J’ai également apprécié les différents habitants du Royaume des Ombres, notamment le Clochard céleste, dont j’ai aimé chaque mot, empli de sagesse :
« Les gens ne savent pas ce qu’est le bonheur. Ils veulent un emploi, une belle voiture, une grande maison et pourtant ils ne sont pas heureux quand ils l’obtiennent. Alors que la rencontre avec un être cher, ou la naissance d’une étoile ont bien plus d’importance que tout l’argent et toute la considération que leurs sacrifices leur apporteront. »
Pour un premier roman pour enfant, je trouve que Maxime Fermine s’en sort à merveille. Il réussit à nous emporter dans ce monde imaginaire et même si l’intrigue s’est un peu trop vite dénouée, j’en redemande encore. La dernière phrase a réchauffé mon cœur, ce dont j’avais besoin en ce soir de Noël, alors merci, Monsieur Fermine.
Je termine l'article par cette chanson que j'adore et je vous souhaite un très joyeux Noël à tous !
La petite marchande de rêve de Maxime Fermine
Edition Michel Lafon
176 pages - 9,95€