Lyra vit dans un monde où les femmes ont pris le pouvoir : l’homme est maintenant une sous-espèce traquée, uniquement tolérée pour la reproduction puis éliminée. Lors de son dix-huitième anniversaire, Lyra est convoquée par les autorités pour enfanter une fille. Elle rencontre alors Loan, un garçon aux antipodes de ce qu’elle imaginait qui ne la laisse pas indifférente.
Avec son résumé prometteur, Boys out m’a directement tenté ! Quand les éditions Hachette me l’ont envoyé, je me suis jetée dessus, pressentant le coup de cœur. Mais si l’idée de base était vraiment bonne, je n’ai pas totalement accroché au roman, malgré son énorme potentiel : dès les premières pages, je me suis retrouvé embarquée dans l’histoire que me contait Rawia Arroum. L’univers me plaisait (parce que bon, imaginer un monde où, lassées du sexisme, les femmes ont décidé de faire la peau aux hommes, c’est quand même marrant !) et Lyra m’a tout de suite plu. J’étais contente d’avoir une héroïne plutôt badass qui n’avait pas froid aux yeux. Mais voilà, Loan est arrivé et Lyra est tombée amoureuse. Je ne dois pas avoir l’âme d’une romantique car leur idylle ne m’a pas fait frissonner un seul moment. A partir de ce moment, le côté dystopie a été mis de côté pour mettre en avant la romance. N’étant pas vraiment fan de ce genre, ça s’annonçait compliqué : le coup de foudre au premier regard, je n'y crois pas. Finalement, j’aurais aimé que les sentiments des héros passent au second plan, pour qu'on se concentre sur le développement de l'intrigue, surtout que le dénouement final est beaucoup trop rapide.
- Pourris en enfer !
Ses yeux gris semblent me regarder avec une tristesse bien méritée. J'espère qu'il souffrira beaucoup. J'espère qu'il regrette déjà son existence.
On dit que, quand on est un mâle, mieux vaut se trouver six pieds sous terre que de vivre à la Structure.
Certes, j’ai vite compris que Boys out ne serait pas un livre pour moi. Néanmoins, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la plume de Rawia Arroum. Pour un premier roman, sa plume est percutante et directe. Si le style est plutôt simple, l’auteur réussit à nous plonger sans mal dans son univers. Malgré ma légère déception, je ne manquerais pas de découvrir les prochains romans écrits par l'auteur. D’ailleurs, son premier roman édité à compte d’auteur va être publié chez Michel Lafon, il me tarde de le découvrir.
Si vous aimez la romance (la saga de Tahereh Mafi, par exemple), vous ne serez pas déçus par Boys out. Le début m’a embarqué, malheureusement, l'histoire d'amour manquait de plausibilité, ce qui était vraiment frustrant car ce livre avait tout pour me plaire. Dommage...
- Tu es un voleur, Loan Milano.
Mon compagnon écarquille les yeux, surpris. Ses expressions sincères sont magnifiques. Mon regard doit pourtant exprimer autre chose que de l'émerveillement, vu comment il me détaille avec incompréhension.
- Mon cœur m'appartenait, tu me l'as pris, dis-je. Mes pensées étaient à moi, tu t'es incrusté dedans sans me le demander. J'avais une vie réglée et tranquille, tu l'as chamboulée. Tu m'as volé mon quotidien. Tu as fouillé dans mon cœur et tu t'y es fait une place entre ma mère et mes sœurs. Tu m'as rendue dépendante, Loan. Comme droguée à toi, à ta présence. Ça m'a beaucoup contrariée, sache-le.
Boys out de Rawia Arroum
Edition Hachette (Black Moon)
320 pages - 16€