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a little matter whatever

Entre imaginaire et réel, bienvenue chez moi.Critiques et actualités littéraires, coups de coeur et découvertes. J'espère que vous trouverez votre bonheur. N'hésitez pas à partager vos avis ou à me contacter si besoin (alittlematterwhatever[at]gmail[point]com). A bientôt !

Et si ma vie pouvait recommençer ?

Publié le 7 Juillet 2011 par alittlematterwhatever in Critiques littéraires, Lauren Oliver, Hachette

L'instant de la mort est plein de fureur, de bruit et d'une douleur qui lamine tout. Une brûlure qui me déchire en deux, une plaie à vif, un cri – si un cri pouvait être une sensation. Puis le vide.
J'attendais ce roman depuis un long moment, avant même la sortie de Delirium. Le dernier jour de ma vie (Before I fall) est le premier roman de Lauren Oliver, même si, en France, Delirium est paru avant. Ici, On s'éloigne de la dystopie, mais le talent de Lauren Oliver reste instact. Delirium m'avait bouleversé, il en a été de même pour celui-ci.

Sam
antha Kingstone est en Terminale et elle a tout ce dont on pourrait rêver. Une famille, des amies géniales, un petit copain envié par toutes les filles. C'est l'une des filles les plus populaires de son lycée. Sam le sait et elle en profite. Sa vie se résume à profiter de ce que son statut social lui apporte et ridiculiser ceux qui se trouvent au bas de l'échelle. Pourtant, la vie de Sam va connaître un bouleversement : le quatorze février, jour de la Saint Valentin, sera le dernier jour de sa vie. Un jour qu'elle sera amenée à revivre.
Le principe du « jour sans fin » me faisait un peu peur. Je craignais les répétitions, les déjà-vus, un rythme lent. Mais ça a été tout le contraire. Dès les premières lignes, on se laisse emporter par l'histoire, incapable de reposer le livre. Lauren Oliver est décidemment une auteure à suivre. Tout m'a transporté, le style, l'histoire, les personnages. Et pourtant ce n'était pas gagné.
Sam et ses amies sont le genre de filles que l'on aime détester. Populaire, fêtarde et du genre à s'acharner sur les plus faibles. Mais au fil de la lecture, on apprend à mieux les connaître. Ce que j'ai ai c'est que Lauren Oliver ne tombe pas dans la simplicité en jouant la carte du « Sam est méchante mais sa mort va complètement la métamorphoser ». Non, je dirais plutôt que ça lui a ouvert les yeux : revivre plusieurs fois la même journée lui a permis de s'attacher aux détails, à ce qui l'entourait.
Samant
ha est une héroïne légèrement atypique. Dans les romans on est souvent habitué à deux types de personnages : Les meneuses ou les opprimées. Sam ne se classe dans aucune catégorie. Sam est une suiveuse, elle jouit de la popularité de sa meilleure amie, Lindsay. Sans elle, la jeune fille sait parfaitement qu'elle n'aurait pas eu le même traitement de faveur.  Je pense que c'est ce qui m'a permis d'accepter un peu mieux Samantha. On ne reste pas sur une image de fille superficielle, Lauren Oliver nous fait réfléchir sur l'amitié. Ally, Elody, Lindsay et Samantha sont les meilleures amies du monde mais peut-on vraiment tout dire à ses amis ? Elle aborde également d'autres thèmes, tout aussi subtilement. La vie, La mort, le suicide, l'alcool, le sexe, la drogue, l'amour et cela sans aucune prétention. Il n'y a aucune leçon de morale. Jamais, Lauren Oliver ne nous donne son avis ou cherche à nous influencer. Elle expose juste les faits, à nous de faire le reste. C'est pourquoi, ce roman touche autant.

Le dernier jour de ma vie a eu un côté « addictif », On commence le livre doucement, et plus on tourne les pages, moins on peut poser le livre. Un petit conseil s'impose donc : Ne le lisez que si vous avez du temps pour le lire en une fois. Pour ma part, je l'ai commencé dans le train et j'ai pesté de ne pas travailler plus loin. J'avais déjà ressenti ça avec Delirium qui est une histoire complètement différente. Lauren Oliver nous prouve ici l'étendue de son talent. Deux livres que tout oppose avec le même effet sur moi : une lecture enivrante et émouvante. J'en suis ressortie le cœur serré avec la certitude que chaque mot, chaque geste engendre des conséquences. Après tout comme on dit « le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas ».
 

Le dernier jour de ma vie de Lauren Oliver
Edition : Hachette (Black moon)
456 pages 18

 

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