RESUME de l’éditeur :
Il y a deux siècles de cela, l’humanité a payé au prix fort ses appétits démesurés lorsque le feu de mille armes nucléaires a littéralement rasé la surface de la planète. Sous terre, au sein de la Communauté, la souffrance et la guerre ne sont plus que de lointains souvenirs : des puces implantées dans le cerveau de ses membres ont permis d’éradiquer enfin toutes ces émotions qui ont bien failli mener les hommes à leur perte.
Lorsque la puce de Zoe, une adolescente technologiquement modifiée, commence à glitcher (bugger), des vagues de sentiments, de pensées personnelles et même une étrange sensation d’identité menacent de la submerger. Zoe le sait, toute anomalie doit être immédiatement signalée à ses Supérieurs et réparée, mais la jeune fille possède un noir secret qui la mènerait à une désactivation définitive si jamais elle se faisait attraper : ses glitches ont éveillé en elle d’incontrôlables pouvoirs télékinésiques…
Sa liberté nouvellement acquise va toutefois lui donner des ailes et, tandis que Zoe lutte pour apprivoiser ce talent dévastateur tout en restant cachée, elle va rencontrer d’autres jeunes Glitchers : Max le métamorphe et Adrien, qui a des visions du futur. Ensemble, ils vont devoir trouver un moyen de se libérer de l’omniprésente Communauté et de rejoindre la Résistance à la surface, sous peine d’être désactivés, voire pire…
Ma lecture de Glitch a été plutôt mitigée. Dès les premières pages, je n’ai pas pu de m’empêcher de comparer ce roman avec Delirium : une société totalitarisme qui bannit les émotions, ce n’est pas vraiment original. Pourtant j’ai vraiment adoré le décor, que j’ai trouvé beaucoup plus poussé, développé que dans le roman de Lauren Oliver. Heather Anastasiu a été plus loin dans l’univers imaginé : la surface de la Terre a été supprimée, obligeant une poignée d’humains à se terrer dans des souterrains. Nous avons donc une nouvelle société qui n’hésite pas à utiliser des moyens radicaux pour contrôler ses citoyens. La technologie que le gouvernement en place utilise m’a d’ailleurs émerveillée : les humains sont quand même équipés de port USB ! Plusieurs fois ils m’ont fait penser à des robots, mais non, derrière leur puce, il y a bien une âme qui se cache ! C’est effrayant tout de même.
Ce qui m’a le plus gêné dans ma lecture, ce sont les personnages. J’ai trouvé Zoe trop passive, trop molle, tout comme Adrien. Le pire, ça a quand même été Max : j’ai rarement vu un personnage qui m’a autant tapé sur le système, je n’avais qu’un envie, le frapper ! Je peux comprendre qu’un adolescent soit tout excité de découvrir les sentiments et sensations mais il y a quand même des limites.
Lire un roman quand les héros vous agacent a été un vrai défi. Mais comme je vous l’ai dit, le décor a vraiment été un gros avantage, ça a sauvé le livre. La plume d’Heather Anastasiu a également joué. Son écriture est fluide et on ne s’ennuie pas une seule minute. L’auteur sait nous surprendre et fait en sorte que les rebondissements s’accumulent. C’est pourquoi il n’est pas exclu que je lise le tome deux, prévu pour début 2013. Certes, ce ne sera pas une lecture prioritaire mais je garde l’espoir que les personnages gagnent en maturité.
Un autre avis chez Archessia.
Glitch de Heather Anastasiu
Edition Robert Laffont (Collection R)
368 pages - 16,90€
♪ Time is running out - Muse ♪