Angoissant, 40 jours de nuit saura séduire les amateurs de frissons : un roman à lire lors d’une nuit noir, pour les plus courageux !
Jack est un scientifique raté, reconverti en employé du bureau. Pourtant, un jour de 1937, une occasion en or se présente : intégrer une expédition en Arctique. Il part donc à Gruhuken, une contrée isolée du Pôle Nord avec quatre hommes et huit chiens mais rien ne se passe comme prévu. Une malédiction semble peser sur eux et petit à petit, chacun des compagnons de Jack se voit contraint d’abandonner l’expédition. Le jeune homme se retrouve bientôt seul, dans une nuit qui n’en finit pas. Mais est-il vraiment seul ?
Je savais que je retrouverai dans 40 jours de nuit, le climat angoissant du Dernier hiver , le roman de Jean-Luc Marcastel. Bien que complètement différent, je n’avais pas imaginé que ça serait encore pire.
Ecrit sous forme de journal, 40 jours de nuit sait faire monter la tension. Nous suivons ainsi le quotidien de Jack. Je me suis émerveillée avec lui devant le magnifique paysage des Fjord, j’ai été émue par l’aurore boréale. L’écriture de Michelle Paver est vraiment superbe : elle nous fait passer par toutes sortes d’émotions. Car si certains moments du livre ont été propices à l’émerveillement, une grande partie de 40 jours de nuit nous place dans une profonde angoisse. L’auteur joue en effet avec nos plus grandes peurs : celles du noir et de la solitude. J’ai aimé le côté « ambigu » de Jack : la nuit polaire le fascine mais, en même temps, elle le terrifie. A sa place, j’aurais également eu peur ! Car c’est là la grande force du roman, Jack est comme nous, il est donc très facile de s’identifier à lui, ce qui est d’autant plus angoissant car j’ai partagé sa peur, sa paranoïa, sa détresse, sachant qu’en plus, à cette époque, la technologie, ce n’était pas trop ça. Jack était vraiment livré à lui-même !
40 jours de nuit est donc un excellent roman d’aventure. Michelle Paver a su me faire voyager de par ses magnifiques descriptions (on sent d’ailleurs qu’elle s’est rendue à Longyearbyen) mais également par son utilisation des légendes locales. Malgré la frayeur que m’a procurée cette lecture, j’espère pouvoir un jour me rendre dans le Grand Nord car comme le dit l’auteur à travers Jack :
« J’adore cet endroit. J’aime aussi la clarté et la désolation du lieu. Oui, même sa cruauté. Parce qu’elle est authentique et qu’elle fait partie de la vie. »
Merci à Black Moon et plus particulièrement à Cécile B. de m’avoir permis de lire 40 jours de nuit. J’ai passé un super moment à me faire peur !
40 jours de nuit de Michelle Paver
Edition Hachette (Collection Black Moon)
288 pages - 16,90€