Birth Marked - Tome 1 de Caragh M. O'Brien

Il y a des livres qui nous font rêver, qui nous font réfléchir, qui nous font peur et certains nous font grandir. Birth marked se situe dans la dernière catégorie, sans aucune hésitation !

Dès le départ, on est happé par l'histoire. Gaia nous entraine dans son quotidien. Tout comme sa mère, l'adolescente est sage femme. Elle accouche les femmes de son secteur mais son travail ne s'arrête pas là. Tout comme sa mère, elle marque les bébés à l'aide d'un petit tatouage sur la cheville et donne les trois premiers bébés du mois à l'Enclave. Ainsi va la vie de Gaia. Elle ne remet absolument pas en cause ce quotidien. C'est comme ça, Gaia l'accepte. Après tout, les enfants élevés derrière le mur sont beaucoup plus heureux. Pourtant un jour, sa vie bascule. Alors qu'elle rentre chez elle après son premier accouchement en solo, Gaia est accueillie par le Sergent Grey qui lui annonce que ses parents ont été arrêtés. C'est l'incompréhension. Pourquoi ses parents qui ont toujours fait ce qu'on attendait
d'eux ont-ils été emmené à l'intérieur de l'Enclave ? L'adolescente décide d'aller retrouver ses parents, peu importe les conséquences.
 
Et des conséquences il y en aura ! On tourne les pages avec appréhension. Carah M. O'Brien n'a cessé de me surprendre au fil des pages. Je n'avais rien venu venir. Oh que c'est stressant de partir à l'aventure ! Stressant mais ce que ça fait du bien ! On sourit, on frissonne, on pleure, on angoisse. Il est très facile de s'identifier à Gaia. C'est la raison pour laquelle je disais que Birth Marked était un livre qui faisait grandir. Au début du livre, Gaia est une jeune fille de seize ans, chérie par ses parents mais solitaire. En effet, défigurée par une vilaine brûlure qui couvre la moitié du visage, Gaia a dû subir les moqueries des autres. Et au fur et à mesure que Gaia traverse les épreuves, elle va prendre en assurance et mûrir. Le personnage de Gaia m'a ému, bouleversé. Pas de grande histoire d'amour mais un sentiment qui évolue tout en douceur. Elle est attachante et c'est un personnage fictif mais réaliste. Elle est vindicative, puis appeurée, elle perd espoir et elle reprend la bataille. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça pour une héroïne, que je n'avais pas été aussi ému par un livre.
 
 La dystopie a décidemment le vent en poupe. En imaginant un futur dans lequel les ressources en énergie seront épuisées, le monde créé par Cargh M. O'Brien me fascine et me terrifie. J'ai adoré que l'auteur nous explique ce qui s'était passé par le biais d'une conversation entre Gaia et son père :

- A l'âge du frais, les gens avaient des satellites qui transmettaient des signaux électriques à travers le monde, des voitures, des routes et tout ce qu'on voit dans les films de l'Autelé, mais tout ça n'existe plus. Il fallait de l'énergie pour tout ça. Un peu comme de la magie.
- Que s'est-il passé ? demanda Gaia.
- L'âge du frais a pris fin quand les combustibles ont été épuisés et qu'il était trop tard pour s'adapter, je suppose. On a perdu les récoltes. Il y a eu des maladies. Quelques guerres. On ne pouvait plus déplacer le peu de nourriture qui poussait.

Un monde imaginaire mais pas totalement impossible. Caragh M. O'Brien a su donc imaginé un avenir plausible pour notre société.
 
L'univers, les personnages, l'ambiance tout est fait pour qu'on ne puisse pas lâcher le livre. Et quand enfin on le finit, on ne le croit pas, on voudrait connaître la suite. Mais il faudra se montrer patient. Le Tome deux de la trilogie ne sortira qu'en septembre 2011.
En tout cas, Caragh M. O'Brien est une auteur que j'ai bien l'intention de suivre de près dès à présent !