Adepte de la "philosophie" Werber, j'avais depuis un petit moment le livre dans ma bibliothèque. Je me suis enfin décidée à le lire. Et une fois de plus Bernard Werber nous transporte.
Au début l'histoire me... gênait un peu. Le fait que Cassandre, une jeune fille de dix-sept ans se retrouve dans une ancienne déchetterie avec quatre clochards, c'était un peu surprenant. Et puis finalement, Werber nous livre une belle leçon : ce sont ceux qui ont été rejetés qui vont nous sauver quand Cassandre prévoit des catastrophes. Après tout, qui d'autres pouvait aider Cassandre dans sa quête à part des gens qui sont déjà si bas dans "l'échelle sociale" définie par notre société, que l'avenir ne pouvait donc effrayer. Ce sont ceux qui ont le moins à perdre. L'auteur nous fait réfléchir sur une question qui est d'actualité. Peut-on changer les choses ? On se reconnait tous, je pense, dans la vision des "quatre déchets humains", comme ils aiment s'appeler. L'avenir ne nous semble pas forcément rose. Il suffit de regarder les informations : terrorisme, crise économique, dérèglement climatique, maladie... Pourtant nous continuons d'espérer et Cassandre nous apprend qu'une seule personne suffit à changer le futur.
« Le futur s'écrit aujourd'hui. C'est parce que certains imaginent maintenant un monde meilleur que ce monde meilleur pourra un jour exister. Tout le bien qui est le nôtre actuellement a été pensé, ou rêvé, un jour par l'un de nos ancêtres. Si cet ancêtre n'y avait pas pensé, cela n'existerait pas. » ( p 139 )
Ce livre nous apprend à rêver, à espérer.
Edition Albin Michel
631 pages - 21,75€