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a little matter whatever

Entre imaginaire et réel, bienvenue chez moi.Critiques et actualités littéraires, coups de coeur et découvertes. J'espère que vous trouverez votre bonheur. N'hésitez pas à partager vos avis ou à me contacter si besoin (alittlematterwhatever[at]gmail[point]com). A bientôt !

La liste est ma seule façon de survivre.

Publié le 19 Août 2011 par alittlematterwhatever in Critiques littéraires, Jenny Downham, Pocket Jeunesse

S’apparentant à un témoignage, Je veux vivre, le premier roman de Jenny Downham, va vous bouleverser.

Tessa a seize ans et comme toutes les adolescentes, elle veut vivre, mais sa soif de vie est d’autant plus forte que Tess sait qu’elle va bientôt mourir. En effet, atteinte d’une leucémie, la jeune fille sait que ses jours sont comptés. Pour vivre le maximum d’expériences, elle dresse une liste de choses qu’elle souhaite réaliser. Elle pourra compter sur l’aide de sa famille et de sa meilleure amie, Zoey pour que chacune de ses dernières volontés aboutissent.

Rien qu’en lisant le résumé, je savais que ce roman me ferait pleurer. Comment en aurait-il pu être autrement ? Tess est une enfant confronté trop tôt à la mort, un personnage fort :

« C’est vraiment en train d’arriver. On nous avait prévenus mais personne n’avait imaginé que ce serait si rapide. Je n’irai plus jamais en classe. Plus jamais. Je ne serai jamais célèbre, je ne laisserai rien derrière moi digne d’intérêt. Je n’irai jamais à l’université, je n’aurai jamais de métier. Je ne verrai pas mon petit frère grandir. Je ne voyagerai pas, je ne gagnerai pas d’argent, je ne conduirai pas, je ne tomberai pas amoureuse, je ne quitterai jamais la maison et n’aurai jamais un chez-moi à moi.

C’est vraiment, vraiment vrai. »

On constate donc que l’adolescente est consciente du drame qu’elle va vivre, ce qui le rend encore plus difficile à supporter. Tessa est une héroïne à laquelle il est très facile de s’attacher. On rit, on pleure avec elle.

Quand Tess a commencé sa liste, j’ai été plus que surprise par son contenu. La jeune fille nous montre qu’elle est encore une adolescente avec des préoccupations de son âge, une adolescente qui peut tester ce qu’elle veut sans avoir peur des conséquences. Sexe, drogue, vol, conduite sans permis, la jeune fille ne semble pas avoir de limite. Après tout, qu’a-t-elle à perdre ?

Les personnages secondaires sont tout aussi attachants : Zoey, la meilleure amie de Tess, qui va la pousser à suivre sa liste, la famille de l’héroïne, composée des parents de l’adolescente et de son petit frère qui doit supporter les frasques de l’adolescente.

En écrivant ce roman sous forme de journal intime, Jenny Downham nous permet de nous mettre dans la peau de cette adolescente qui se sait condamnée. Le personnage de Tessa est un personnage qui est pour moi tout à fait crédible. L’auteure a su éviter de faire de Tess un cliché « d’adolescente malade » même si, je dois l’avouer, je n’ai pas été totalement convaincue par les relations amoureuses présentes dans le livre, qui sont, quant à elle un peu trop surjouée. Pourtant, on se laisse entraîner par les aventures de Tessa, on tombe amoureuse avec elle. On voudrait tellement que le sort l’épargne, pourtant on sait que ça sera sans issue.

L’auteure a réussi la prouesse de nous faire ressentir les sentiments des différents personnages malgré le fait que la narration soit du point de vue de Tess : on veut vivre avec l’héroïne, on ressent la même peur que sa mère, l’inquiétude de son père, l’incompréhension de son petit frère.

A travers la lecture, on ne peut que ressentir l’implication de l’auteure. Un travail de recherche sur les soins a été fait et ça se ressent. Le roman ne nous raconte pas le combat de Tessa contre la maladie mais sa préparation à la mort. On sait que les soins ne la guériront pas. Dès le départ, on prend conscience qu’il s’agit de soins palliatifs et non curatifs. Un traitement pour l’accompagner au mieux vers la fin. Pourtant le traitement le plus efficace reste la liste. Avant cela, Tess déprimait dans sa chambre et refusait d’en sortir. Cette liste est comme un testament qui va, malgré tout, lui donner le goût de vivre. Il s’agit d’une histoire très cruelle puisque c’est la mort finalement qui la fait vivre.

Je veux vivre est donc un livre fort en émotion. Je ne vais pas vous cacher que j’ai beaucoup pleuré et que j’ai parfois refermé le livre tant c’en devenait insupportable. Jenny Downham a su faire de son premier roman un livre tout en émotion et en force. A noter que Je veux vivre est sorti en poche et que Toi contre moi, le second roman de Jenny Downham est disponible, quand à lui, depuis le 1er juin en France : deux bonnes raisons pour découvrir cette auteur.

 

Je veux vivre de Jenny Downham

Edition : Pocket

380 pages – 6,65€

 

Commenter cet article
F
<br /> Je dois être la seule personne à ne pas avoir du tout aimé ce livre je crois !<br /> <br /> Sinon j'ai parcouru un peu ton blog, il est vraiment chouette !<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Merci beaucoup
M
<br /> Tu me donnes très envy de le lire, mais comme tu le dis si bien, en lisant ce livre, on sait déjà qu'on va pleurer, et pour le moment, je n'ai pas vraiment envy de me déprimer (pas depuis la fin du<br /> 3e tome de Hunger Games lol)<br /> Peut être qu'un jour, je te l'emprunterais, mais pas dans l'immédiat ^^<br /> <br /> <br />
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